Mon parcours
Des quartiers populaires à l’accompagnement de dynamiques collectives…
Les quartiers prioritaires, je suis tombé dedans par hasard
Les quartiers prioritaires, je suis tombé dedans par hasard à 17 ans en commençant par du soutien scolaire dans le quartier du Haut-du-Lièvre à Nancy. J’ai poursuivi, avec un engagement chez les Scouts de France : partager une pédagogie qui fait grandir avec des jeunes qui n’y auraient jamais mis les pieds. Ça a donné lieu à plusieurs années d’animations en pieds d’immeubles, de séjours épiques dans la nature, jusqu’à la création d’une structure d’animation dans le quartier de la Californie.
Puis j’ai franchi le pas en allant habiter dans ce quartier difficile mais ô combien attachant. J’étais animé d’une soif de rencontres, de découvertes, d’interculturel.
En parallèle, je passais le diplôme d’éducateur spécialisé pour en faire mon métier. 10 ans en prévention spécialisée, dans la rue au contact des jeunes et des familles.
J’ai toujours gardé un pied dans l’éducation populaire en compagnonnant avec le scoutisme, notamment en dirigeant des formations d’animateurs mixant jeunes de quartiers et scouts bien sous toutes coutures.
L’action communautaire et le développement social
Une parenthèse aux côté des habitant·es des favelas de Fortaleza au Brésil m’a fait découvrir l’action communautaire et les ressources que pouvaient déployer les plus pauvres quand ils et elles se sentaient légitimes.
Arrivé à Saint-Brieuc, à peine les valises posées, j’ai eu envie de retourner dans les quartiers des grandes agglomérations. Ça m’avait l’air triste et mort. En grattant un peu, même si ça n’était pas aussi visible que dans les grands ensembles, ici aussi, j’ai trouvé de l’énergie, des besoins de lien social, d’actions collectives. Alors, avec d’autres, j’ai participé à la création d’une association d’habitant·es qui sera par la suite agréée Espace de Vie Sociale par la CAF. Avec les bailleurs HLM, j’ai accompagné des groupes d’habitant·es. J’ai mis le pied dans l’univers des centres sociaux et son projet d’émancipation par le développement du pouvoir d’agir.
Élu conseiller municipal sur une liste citoyenne, j’ai découvert le fonctionnement, les contraintes et marges de manœuvre des collectivités territoriales.
Une touche de culturel
Pour accompagner mes enfants, j’ai pris la présidence d’un office culturel, un lieu d’enseignement artistique pluridisciplinaire. J’y ai apprécié la puissance de l’action culturelle : débat, rencontre, pas de côté… On a organisé les premiers spectacles dans les quartiers en mobilisant les voisin·es, on a envahi les salons avec des spectacles chez l’habitant. Collectage, expos de restitution, oui, le sensible a sa place pour mobiliser les publics et construire une vision commune.
Accompagnement des dynamiques collectives
Tout au long de ces expériences, j’ai besoin de comprendre ce qui se joue, de m’outiller. Je me forme à la facilitation, la gouvernance partagée, l’intelligence collective, à l’entrainement mental, aux démarches et dispositifs de coopération et participation, je creuse la question du développement du pouvoir d’agir.
Passionné par le fonctionnement des groupes, les dynamiques de territoires, la parole des habitant·es, j’accompagne aujourd’hui les organisations qui souhaitent insuffler de la coopération au sein de leurs équipes, et qui croient qu’on va plus loin en donnant une place à la participation des publics accueillis et des habitant·es de leurs territoires.